Sherpa N , la pionnière
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Pour beaucoup d’entre nous la première moto de trial de la marque au pouce levé est la mythique Bultaco Sherpa T 10 . La belle rouge et sa fameuse culasse « hérisson » est c’est vrai, la toute première moto de trial de la marque Catalane montée en série en 1965. Une moto honnie des Britanniques car elle a marqué la fin de l’ère des motos Anglaises .
Mais si la Sherpa T 10 a été la première trial de série , la Sherpa N est à coup sur la moto par qui tout a commencé …
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La première moto de la maison Bultaco , est la Tralla 101, un 125 cc . On est en 1958 et la petite Tralla a vocation routière se vend bien et remporte quelques succès en compétition sur piste. Mais le climat économique change , la croissance est là , le crédit devient facilement accessible et l’Espagnol moyen se détourne de la moto pour acheter sa première voiture .
Francesc Xavier Bulto sent venir le vent tourner et se dit que la moto du futur doit être une moto du loisir qui doit satisfaire le besoin d’évasion. Ce visionnaire va donc mettre en production en 1961 la Bultaco Campera , une moto tout terrain disponible en deux cylindrées ( 125 et 155). Une moto avant gardiste car on peut la considérer comme le tout premier trail ,bien avant que les Japonais ne s’approprient ce concept.
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Dés l’année suivante , Bultaco sort la Sherpa (première du nom) N. N comme Nature (Naturaleza) avec la même vocation « trail » là aussi en 2 cylindrées (155 et 200cc). Le neveu de Francesc Busto (alias Paco Busto), Oriol Puig Bulto et José Sanchez s’inscrivent à son guidon à la mythique course des 6 jours d’enduro (ISDT) en Autriche et en ramènent deux médailles d’or ! il en sera d’ailleurs de même l’année suivante en Tchécoslovaquie.
Il faut savoir qu’a cette époque le trial est inconnu de nos amis Catalans ! mais en Grande Bretagne , en France, beaucoup de pilotes sont multi taches , ils roulent pour une marque sur le motocross , l’enduro et sur les trial et même sur la piste .
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L’histoire du trial et de Bultaco va commencer grâce à un pilote de vitesse de cross et de trial , le Britannique Dan Shorey. Pilote de la marque , il visite l’usine Bultaco et découvre la Sherpa N, il se dit immédiatement qu’il y a là une bonne base pour faire une trial, il négocie avec le Senor Bulto et repart en Grande Bretagne avec une Sherpa N toute neuve qui va vite se retrouver désossée.
Il travaille sur la partie cycle , sur la carburation , il passe de 16 dans à 12 dents le pignon de sortie de boite , monte les fameux Dunlop « trial master », la première Bultaco de trial est née !
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En 1962 la Sherpa N « trialisée » sera la première Bultaco à participer aux 6 Jours d’Ecosse avec à son guidon Tommy Ollerton.
L’histoire de Bultalco en trial pouvait commencer et la décision fut prise de mettre en production la première trial de série pour la marque , la Sherpa T 10, T comme ... Trial.
Mais l’histoire de Bultaco en trial était en marche , pour le Senor Bulto, il s’agissait aussi de faire commencer l’histoire du trial dans son propre pays et plus précisément en Catalogne. Aussi il créé un trial ou plutôt une réunion d'amis dans sa ferme de Cunit .
Comme il n'y avait pas de motos appropriées pour participer, il a offre aux pionniers qu'il a invité des Tralla 101 et Sherpa N adaptées pour l'occasion.
Le " Trial de Sant Antoni " est né et on connait la suite !
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Cette Sherpa N , la famille Escuyer ne pouvait pas ne pas s’y intéresser et comme les pionniers , nos experts « Bultaco » Français sont partis de la très rare Sherpa N pour en faire une Sherpa N de trial .Un incroyable travail réalisé dans le respect des composants de l’époque. Ainsi la fourche non déporté est en 30 mm de diamètre comme sur la Tralla 101. Si les jantes sont en 18/21 ( impossible de trouver des pneus trial en 19 pouces) les moyeux sont ceux d’origine et très lourds . Si Sherpa N qui a courue les 6 jours d’Ecosse avec Tommy Ollerton avait un réservoir de Bultaco S , pour gagner en angle de braquage Gilles Escuyer a préféré lui construire un petit réservoir en fibre de verre beaucoup plus léger et surtout plus fin. Il a aussi travaillé sur l’angle de chasse pour rendre la moto plus agile dans les virages serrés.
Bref un petit bijou qui montre une nouvelle fois tout le savoir faire de la famille Escuyer.
Nous remercions tout particulièrement Gilles Escuyer pour son aide si précieuse pour la rédaction de cet article et pour ses photos . Le club Bultaco Australia pour ses photos et Nick Nickols qui nous a permis d'illustrer cet article
N'hésitez pas à aller faire un tour sur le site du Club Bultaco Classic France :
