Alain Bruand nous raconte son Dakar !

08/01/2021 il y a 3 années

Ok c'est pas du trial , mais c'est un sacré amoureux du trial à l'ancienne et le père de Christophe Bruand, il nous a raconté son 4ème Dakar , on a eu envie de partager avec vous :

 

Il y a 38 ans, le 4ème Dakar en 1982...

"Ce Dakar à été un moment fort de ma vie ...

La préparation de la moto par JL Malpertu et Thierry Tchernine, les entrainements sur les terrains de cross avec les pilotes du team Honda, Philippe Vassard et Gilles Desheulle, ou sur les plages de Vendée, la mise en parc fermé Place de la Concorde, le départ au levé du jour le premier de l'an, la descente par la N20 avec une foule encourageante tout le long de la route, les spéciales d'Olivet, puis des Garrigues, l'embarquement à Sète, le débarquement à Alger et enfin la course qui fait tout oublier, le super-trapp qui résonne dans la tête, la poignée de gaz vissée à fond sur la tôle ondulée, la dune d'Amgid, le cap plein sud que l'on vise avec la boussole, le sac à dos de 30 Kg, puis la casse mécanique au milieu du désert, le silence, l'attente de l'assistance, le désespoir au milieu de la nuit quand elle n'arrive pas, le retour au bivouac avec la Barigo du célèbre photographe Gilles Bensimon qui s'est blessé, suivi par Francis Guérand qui n'a plus d'éclairage après une chute dans un oued, la discussion ferme avec Thierry Sabine qui m'interdit de continuer de suivre le Rallye avec la Barigo, la caravane qui repart au petit matin, la solitude dans un no man's land entre l'Algérie et le Mali au milieu des détritus, l'association avec deux autres motards, Schmitt et Martinez pour rejoindre Alger, les difficultés pour récupérer un visa pour repasser en Algérie alors qu'on était pas rentré au Mali, les kilomètres interminables de pistes, vers Alger, dans le pick-up Toyota d'Hamed, un marchand de Tamanrasset avec nos trois motos à l'arrière, récupérées dans un poste de police isolé en plein désert. où le camion balai les avait "jetées"...

Alger/Marseille en bateau avec des billets (qui ne sont pas à nos noms) achetés sur le port à bas-prix à des Français qui ne voulaient pas rentrer en France, l'arrivée à Marseille avec 5 francs en poche... Puis le retour à la réalité, le boulot, le remboursement des dettes de la préparation et surtout une grosse envie d'y retourner!"

Le dur destin d'un amateur..