Le jour ou j'ai vu Martin Lampkin "en vrai"
La première fois que j’ai vu « en vrai » Martin Lampkin c’était en 1978 à la veille de la manche Française du championnat du monde à Sommières. C’était une belle après midi arrosée de soleil et en faisant le tour de la ville sur ma Honda SL, mon regard de jeune passionné s’est arrêté sur un banc au bord du Vidourle , celui qui était nonchalemment assis là faisait partie de mon univers de journaux et magazines. Martin discutait tranquillement avec son frère . Il avait déjà un sacré palmarès , champion d’Europe alors que le championnat du Monde n’existait pas encore en 1975,son nom figurera pour toujours sur la première ligne du palmarès de la première édition du championnat du Monde en 1978. C’était une belle époque sans les armadas de camions ateliers et camping car hors de prix. Pas de reconnaissance des zones la veille , pour Martin qui est surement allé s’envoyer du paire de bière avant d’aller se coucher. Il finira quatrième de cette manche Française et second du championnat cette année là sur sa 350 Bultaco
Beaucoup plus tard j’ai rencontré Martin dans sa seconde grande carrière , celle de suiveur ,coach de son fils Doug. Et le moins que l’on puisse dire c’est que Martin a eu une très grande part dans les 7 titres d’un fils élevé aux grands coups de voix de son père. Martin a certainement été un des premiers à comprendre toute l’influence d’un suiveur dans la construction d’une victoire. Cet homme était un roc de granit , un roc qu’un sale cancer a détruit . Cet été son ami Jack Miller me disait a quel point il était fort même dans la maladie, délaissant ses journées de convalescence prescrites à l’hôpital pour vite retourner vers les siens, sa famille ,son clan à qui nous adressons toutes nos sincères condoléances.
Jean Finiels