L'hommage de Christian Rayer envers Claude Coutard
Un souvenir parmi tant d'autres en compagnie de mon ami Claude Coutard
Plus très nombreux les Trialistes qui ont commencé à rouler au début des années soixante ; 61-62, c’est là que j’ai rencontré, pour la première fois les deux Claudes : Coutard & Peugeot ; ils étaient indissociables sur les circuits de Trial de cette époque, difficile de parler de l'un sans parler de l'autre, nous étions en concurrence permanente en Championnat de France, d'autant plus que Le «grand Claude» comme on l'appelait, Peugeot, était devenu par la suite importateur pour la France de la marque "Bultaco" et les deux roulaient en Bultaco évidemment, et plutôt bien,
Tous les deux, étaient des concurrents très sérieux, ils étaient jeunes et ils en voulaient, le «grand Claude» avait déjà participé aux six jours d'Ecosse et quand il traçait une zone, c'était UNE ZONE !!!
C'est ainsi qu'un jour, je me retrouve à Montbéliard afin de participer à ce grand Trial International d'une seule grande boucle, tracée par les deux Claudes en 1967.
Les concurrents que nous étions, étaient reçus chaleureusement et hébergés au foyer des jeunes travailleurs de l'usine Peugeot, foyer dirigé avec talent par Claude Coutard.
J'arrive la veille de l'épreuve et donc, au foyer, reçu par Claude Coutard,
Pour la toute première fois, j'amenais une nouvelle machine, que j'allais étrenner : la concurrente de la marque Bultaco, une "MONTESA", Le Claude, très intéressé, me demanda s'il pouvait venir la découvrir sous la bâche qui la recouvrait, le tout étant encore posé sur ma remorque, il observa longuement la machine et nous en discutâmes un bon moment, puis il me dit «ta machine est très sympa, et j'ai une petite faveur à te demander» ....OK Claude, «tu connais peut-être mon jeune fils, Charles que tu as déjà dû apercevoir au bord des circuits lorsqu'il m'accompagne de temps-en-temps, nous lui avons préparé un cyclo Peugeot de Trial avec le «grand Claude» et le gamin, il aimerait bien pouvoir juste rouler un peu avec toi pour te montrer ce qu'il arrive à faire dans des petites zones, non loin de là , derrière la maison, serais-tu d'accord pour le suivre un moment ?» et voilà comment j'ai rencontré le fils, Charles, et roulé avec lui pour la première fois grâce à son géniteur de père qui en était très fier, et à juste titre, son garçon qui devait avoir tout juste 13 ou 14 ans !!
Ensuite Claude m'a invité dans leur habitation et Charles fût tout fier de me montrer un grand poster dans sa chambre, de Gordon Farley dont il était «fan»!
Claude me dit : «tu vois, nul n'est prophète en son pays, pour un jeune, c'est toujours mieux quand cela vient de l'étranger !»
Nous eûmes ensuite souvent l'occasion de rouler en compétition ensemble, et plus tard, dans les années soixante dix, bien-sûr, fréquemment avec le père et le fils pour de nouvelles aventures,
Monsieur Claude était un passionné, attachant, convivial et sachant trouver avec finesse le mot exact convenant à chaque situation, un grand orateur, aussi ! .....Merci Claude pour ces bons moments passés ensemble ! .... .
Chris RAYER